Phytothérapie

La phytothérapie désigne la médecine fondée sur les extraits de plantes et les principes actifs naturels.

Ce mot vient du grec « φυτο » qui signifie plante et « θεραπεία » qui signifie soigner.

Les méthodes de fabrication
Tisane

En phytothérapie traditionnelle, les plantes peuvent être utilisées fraîches ou, beaucoup plus fréquemment, sèches.

C’est en général une partie bien précise de la plante qui est employée, en conformité avec les préconisations des Pharmacopées (racine, feuille, fleurs, etc.), la composition chimique d’une plante étant rarement uniforme (voir : plantes médicinales).

Ces parties de plantes, entières ou finement broyées dans un sachet-dose (alias infusette), sont utilisées pour l’obtention d’une tisane que l’on peut préparer par infusion (on verse de l’eau chaude sur la plante), par macération (la plante est laissée plus ou moins longtemps au contact de l’eau froide), ou par décoction (la plante est laissée plus ou moins longtemps au contact de l’eau portée à ébullition).

Poudres et gélules

Des procédés plus récents permettent de fabriquer des formes plus « modernes », en particulier des poudres, qu’elles soient obtenues par un broyage classique ou par cryobroyage.

Ces poudres totales, qui peuvent ensuite être conditionnées sous la forme de gélule, ou autre forme, sont présentées par leurs adeptes comme représentant « l’intégralité » — le « totum » — du végétal.

Cela n’est pas faux, mais cela doit être pris en compte en termes de sécurité : leur composition diffère de celle des tisanes traditionnelles (qui ne comportent en principe que les substances hydrosolubles de la plante), et l’on s’écarte donc de « l’usage traditionnel bien établi ».

On ne peut donc pas exclure qu’elles conduisent à l’absorption de substances toxiques (ou à des concentrations trop élevées en actifs).

C’est, entre autres, pour cette raison que la réglementation en vigueur en France demande, dans le cas des médicaments à base de plante (alias phytomédicaments, ou médicaments de phytothérapie) enregistrés auprès de l’Afssaps9, que soit réalisée une expertise toxicologique minimale.

Extraits hydroalcooliques de plantes fraiches ou alcoolatures

Un autre procédé, l’extraction, permet l’obtention d’une forme pulvérulente (extrait sec, atomisat), pâteuse (extrait mou) ou liquide (extrait fluide, teinture, teinture-mère) concentrée en principes actifs.

Après le broyage de la plante, la poudre obtenue est traitée par un solvant, par simple contact ou par lixiviation.

On utilise généralement de l’eau ou un alcool, ou un mélange hydro-alcoolique de titre variable, le plus souvent à chaud.

Le solvant est choisi en fonction de la solubilité des principes actifs recherchés. Cette extraction permet d’isoler tous les actifs et de conserver leur éventuelle synergie d’action. Le liquide (soluté) ainsi obtenu est ensuite filtré afin d’éliminer le résidu insoluble (marc).

Puis une phase d’évaporation — généralement sous vide pour éviter une élévation trop forte de la température – élimine tout ou partie du solvant.